Restauration de la rampe d'honneur (2023)

Un important chantier de restauration a été mené en 2023 pour donner une seconde jeunesse à la rampe d'honneur. 

La rampe d'honneur, élément remarquable de la Renaissance

Construite au 16e siècle et s’inspirant d'exemples italiens, la rampe d’honneur constitue l’un des éléments emblématiques du château, aux fonctions à la fois utilitaire et de prestige. Parfois dite « rampe cavalière », bien que cet usage équestre soit peu probable, elle permet un accès facile à l’étage du château.

Au 18e siècle, la rampe était tombée, comme le reste des bâtiments, dans un état de délabrement avancé. Elle fit donc l’objet d’une restauration à la fin du 19e siècle. La balustrade fut reconstruite et un nouveau pavage posé, en tuiles anglaises, dans un style assez éloigné de la rampe originelle.

Malheureusement, au fil du temps, son état s'était altéré  : décollements d’enduits provoqués par des infiltrations d’eau, prolifération de mousses sur les éléments sculptés, fissuration et désagrégation du pavage en briques, dégradation des éléments en grès... Une restauration s’imposait.

En quoi a consisté cette opération de restauration ?

Retrouver l'aspect du 16e siècle

La réussite de cette opération de restauration repose tout d'abord sur un important travail de recherche archéologique et archivistique, en amont des travaux.

Afin de retrouver la teinte et la texture la plus proche possible des briques originelles, dont quelques traces persistent dans les jardins, les briques utilisées pour la restauration de la rampe ont été fabriquées artisanalement et cuites au feu de bois.

Une pose en « arêtes de poissons », identique à celle existante sur le petit pont du bief, a été retenue.

De même, sur la base de photographies anciennes, un compartimentage des briques a été recréé, avec la mise en place de marches basses appelées « pas d’âne ».

Restaurer la rampe et son environnement

Outre le revêtement de sol de la rampe, les travaux ont également porté sur plusieurs espaces connexes. Ainsi, les enduits au ciment de sa face externe et des deux salles situées en dessous ont été remplacés par un enduit à la chaux, permettant une meilleure « respiration » des murs. 

Par ailleurs, des ragréages ponctuels de certains éléments altérés en grès houiller ont été faits et certains carreaux du palier supérieur ont été changés. La balustrade a quant à elle été nettoyée des mousses et lichens qui la recouvraient. 

Coût de l'opération : 150 000 €
(Département de la Loire : 60% / État : 40%)
 
Maîtrise d'ouvrage : Département de la Loire
 
Maîtrise d'œuvre : Richard GOULOIS, architecte du patrimoine (Croisée d'Archi)
 
Entreprises :
Maçonnerie : Entreprise Comte
Bureau de contrôle technique : Qualiconsult
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