Restauration de la grotte artificielle (2008)

La grotte de la Bâtie est l'une des dernières grottes artificielles du 16e siècle encore conservées en France. Sa restauration, en 2008, lui a permis de retrouver ses couleurs d'origine.

Une grotte de rocailles unique en France

Commandée par Claude d’Urfé à la fin des années 1540, la grotte artificielle de la Bâtie d'Urfé avait pour vocation d'être une salle de fraîcheur avec de multiples jets d'eau. Sur les murs ou au plafond, des personnages de la mythologie et des décors géométriques font de cette pièce un lieu exceptionnel, aussi insolite que symbolique. Ces décors, remarquablement bien conservés, sont composés de matériaux naturels, stalactites, galets, cailloux et coquillages, de provenance essentiellement locale ou régionale.

La grotte s’ouvre sur la cour d'honneur par une succession d’arcs en plein cintre clôturés par une grille en fer forgée imitant des grappes de raisin et des feuilles de vigne. Deux piliers cannelés surmontés de deux bustes à l’antique matérialisent l’ancien accès monumental par des portes sculptées depuis la cour d’honneur. Les portes du 16e siècle n’existent aujourd’hui que sous la forme de fragments, remontés sur une porte néo-Renaissance du 19e siècle.

Redonner à la grotte son éclat d'antan

De février à décembre 2008, une quinzaine d'artisans d'art (maçons, rocailleurs, ferronniers, doreurs...) n'ont pas ménagé leurs efforts pour redonner à cette pièce son éclat d'antan. 

Revivez en vidéo les différentes étapes de restauration de la grotte artificielle de la Bâtie d'Urfé...

1- Restauration de la grotte des fraîcheurs, chef d'oeuvre de la Renaissance

 

2- Préparation du chantier de rénovation de la grotte

Découvrez notamment comment la statue en marbre du dieu romain Vertumne, 800 kg, a été déplacée pour laisser le champ libre aux artisans.

 

3- Restauration des plafonds

Sable, coquillages, perles… La restauration du plafond fait appel à de nombreux matériaux, parfois venus de loin. Revivez ce travail d’une grande minutie, qui nécessite patience, précision.

 

4- Restauration des murs

Les murs sont d’abord dessalés. Puis, suivez pas à pas la recomposition des décors, avec du granit gris, des scories volcaniques, du quartz rose ou encore des galets plats…

 

5- Restauration de la grille

Chaque feuille de vigne qui compose la grille a été redorée à la feuille d’or de 23,5 carats. Découvrez ce travail d’orfèvre.

 

6- Restauration des fontaines

Le système ancien d'alimentation en eau des fontaines a été conservé. À l'origine, l'eau jaillissait des personnages : des nymphes, des naiades et du dieu Pan.

Coût de l'opération : 303 000 €
(État : 50% / Département de la Loire : 38,5% / Région Auvergne-Rhône-Alpes : 11,5%)
 
Maîtrise d'ouvrage : Département de la Loire
 
Maîtrise d'œuvre : Jean-François Grange-Chavanis, architecte en chef des Monuments historiques
 
Entreprises :
Maçonnerie : entreprise COMTE
Restauration des rocailles : entreprise ESCHLIMANN
Menuiserie : entreprise CHANTELOT
Restauration des décors du plafond : entreprise USAI
Ferronnerie : entreprise ROCLE
Électricité : entreprise BREAT
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